Michal Govrin est née à Tel Aviv. Son père fut l’un des fondateurs de l’État d’Israël et sa mère une survivante de l’Holocauste.
Romancière, poétesse, essayiste et directrice de théâtre, elle est l’auteur d’une douzaine de livres, parmi lesquels plusieurs romans : Hachem (1995), dont la traduction anglaise, The Name, (Riverhead, New-York, 1998) a fait partie de la sélection du Koret Jewish Book Award. Hevzekim (2002), publié en anglais sous le nom de Snapshots (2007) aux éditions Riverhead à New-York. Il est son premier roman traduit en français intitulé Sur le vif (2008) paru chez Sabine Wespieser éditeur. Ahava Al Hachof (2013) a également paru chez Sabine Wespieser éditeur sous le titre français L’Amour sur le rivage et a récemment été traduit en allemand sous le titre Strandliebe (2023) aux éditions Gerparden Verlag. Elle a aussi publié un recueil de nouvelles, Le’echoz Bashemash (1984) traduit en anglais « Hold On The Sun, True Tales and Legends » (2010) et paru aux éditions Feminist Press.
Depuis 1981, elle a publié quatre volumes de poésie, dont un recueil en collaboration avec l’artiste Liliane Klapish. Elle a aussi publié des livres d’essais comme La Passion de Jérusalem, le mythe revisité (2019), Mais il y avait de l’amour, Façonner la mémoire de la Shoah (2021) et Body of Prayer (2001) avec Jacques Derrida et David Shapiro à New-York (2013 en Israël). Michal Govrin a également édité les mémoires de son père, Pinchas Govrin, Nous étions comme des rêveurs, une saga familiale (Israël, 2005). Son œuvre poétique est présente dans de nombreuses anthologies, en hébreu et dans plusieurs autres langues.
Auteur d’une thèse écrite et soutenue à Paris sur le théâtre sacré contemporain, elle a dirigé des mises en scène très remarquées, dans le domaine du théâtre juif expérimental, et des adaptations d’auteurs comme Beckett, Jean-Claude Grumberg ou Martin Buber. Michal Govrin a publié des textes théoriques et autobiographiques dans des revues internationales, dont Les Temps modernes.
De 2012 à 2016, elle a dirigé, à l’institut Van Leer, un groupe de recherche sur la transmission de la Shoah. Elle a ensuite été à la tête de la rédaction Hitkansut, Seder pour la mémoire de la Shoah diffusé par l’Institut Hartman, traduit en anglais, français et russe.
L’œuvre de Michal Govrin est largement décorée. Son roman, Le Nom, (Hachem) a obtenu le prix Kugel en Israël et le prix Koret pour la traduction en anglais aux USA. Sur le vif (2008) a été honoré par Acum dans la catégorie de la meilleure création de l’année et sa chronique d’exégèse, Faire la mer, a reçu le Prix Rabinovitch de la création. Ses travaux théâtraux ont eu le prix Margalit pour la traduction et la mise en scène des Immigrés, et le Prix Buber pour l’adaptation et la mise en scène de Gog et Magog. Elle a reçu le prix du premier ministre aux auteurs et le Salon du livre de Paris a nommé Govrin comme l’une des trente auteurs qui a laissé une marque sur la littérature du monde. En 2013, elle a été faite chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres.
Michal Govrin a enseigné à l’Université de Jérusalem, à l’Université de Tel-Aviv et à l’École de théâtre visuel. Elle fut titulaire de la chaire du département théâtral d’Emunah College. Elle a aussi été écrivain en résidence à Rutgers University, dans le New Jersey, et a donné des conférences dans le monde entier, notamment aux États-Unis à la Cooper Union School of Architecture.
Mariée au mathématicien Haim Brezis, avec qui elle a eu deux filles, elle vit aujourd’hui à Jérusalem.